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Tous coopéractifs : Interview et témoignages

Tous coopéractifs : Interview et témoignages

Le 30/06/2017

Une vie dans le collectif, de la Fédération nationale des coop où il entre dans les années 60, à la création du magasin Biocoop Les 7 épis à Lorient ou celle d’Eaux et Rivières de Bretagne, célèbre association écologiste, Jean-Claude Pierre raconte le mouvement coopératif côté commerce, comme dans les veillées, les conteurs…

© Arnaud Tracol - Marie Bastille

Jean-Claude Pierre

Le conteur des coop

Une vie dans le collectif, de la Fédération nationale des coop où il entre dans les années 60, à la création du magasin Biocoop Les 7 épis à Lorient ou celle d’Eaux et Rivières de Bretagne, célèbre association écologiste, Jean-Claude Pierre raconte le mouvement coopératif côté commerce, comme dans les veillées, les conteurs…

À quand remontent les premiers magasins coopératifs ?

Au milieu du XIXe siècle avec des initiatives comme Les Pionniers équitables, à Rochdale en Angleterre, qui s’inscrit dans le courant d’idées de l’entrepreneur du textile gallois Robert Owen, père du mouvement coopératif. C’est l’histoire d’ouvriers tisserands très pauvres, près de Manchester, qui créent un magasin collectif alimentaire avec une charte, socle des principes coopératifs actuels, puis des services sociaux. En France, c’est le Lyonnais Michel-Marie Derrion qui lance une souscription pour une épicerie de consommateurs au nom évocateur : Au commerce véridique et social.

Un combat plus qu’un nom d’enseigne… !?

Et une réponse au commerce spéculatif parfois frauduleux, où les plus humbles pouvaient être trompés par des produits à la qualité dégradée, comme le lait coupé à l’eau ! Ce n’est pas sans rappeler les préoccupations actuelles des consommateurs. Ni le nom des magasins Biocoop en lien avec le territoire, la nature, l’écologie : Épis, Avoine… Comme celui des magasins de l’époque, L’Émancipatrice, L’Espérance, témoignant d’une volonté de transformation sociale.

Le mouvement coopératif se développe partout, c’est le chapitre II de cette histoire ?

Oui et pas seulement dans le commerce. Fin XIXe une alliance internationale voit le jour. En France, les idéaux coopératifs prennent un essor particulier avec l’économiste Charles Gide et sa chaire Solidarité au Collège de France, et Jean Jaurès. Bientôt les épiceries coopératives locales forment la FNCC (Fédération nationale des coopératives de consommateurs) ou Coop : 3 millions de coopérateurs et près de 50 000 salariés dans les années 60. La gouvernance démocratique ou la répartition des bénéfices en trois parts, une pour la ristourne aux sociétaires, pour les fidéliser, une autre réinvestie dans l’outil, le matériel… et la troisième pour les œuvres sociales, font la force et l’originalité du modèle. Dans un objectif d’autonomie, le mouvement acquiert une trentaine d’usines agroalimentaires puis sa compagnie d’assurances, des colonies de vacances ou des laboratoires d’analyses de qualité, bien avant la création de ceux des fraudes. Jusqu’à l’avènement des hypermarchés, écho de l’industrialisation intensive agricole. Aux Carrefour répondent des Rond-Point Coop, tandis que le délitement des idéaux fondateurs marque la fin de ce chapitre.

Resterait à écrire le chapitre III pour le XXIsiècle ?

La coopération est une histoire extraordinaire qu’on devrait plus souvent raconter et enseigner. Elle est une alternative d’espoir face aux systèmes capitalistes ou soviétiques, dont on sait où ils mènent. Un outil au service d’une idée qui dépasse le bien individuel et oblige à repenser le concept de bien commun.

Quel lien faites-vous entre coopération et écologie ?

La coopération permet de repenser les biens communs, voire de les protéger. Je peux illustrer la réponse par une histoire. Elle se passe encore à la fin du XIXe siècle et en Angleterre, dans le Sud-Ouest…

Alors, il était une fois… ?

… un Anglais qui avait fait fortune en Amérique. Il revient dans son village natal et décide d’y acheter une très belle gentilhommière. La plus belle sans doute. Il a dans la tête de la démonter, de l’emporter pour la remonter pierre par pierre outre-Atlantique. Révoltée de voire s’éparpiller le patrimoine qu’elle estime faire partie de l’histoire commune de tous les villageois, une habitante décide de lancer une souscription collective. Ce crowdfunding avant l’heure permet de racheter la bâtisse et ainsi naît le National Trust (National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty ou NT). Son but est de conserver et de mettre en valeur des monuments et des sites d’intérêt collectif ! Avec ses bénévoles, il est l’association de ce type la plus importante en Europe et est devenu le deuxième propriétaire foncier privé du Royaume-Uni, après la Couronne. Il gère des monuments,  des jardins, des maisons avec une approche bio ou environnementale et possède 250 000 hectares de terres et 1 200 kilomètres de côtes à sauvegarder…

 

Encore plus de témoignages….

Marie-Hélène Le Fur, présidente du directoire de Finis Terra en Bretagne

« À l’heure où la société aspire à plus de partage, le principe coopératif « un homme, une voix » est moderne ! Le statut coopératif assure notre pérennité depuis 1984 et nous a permis d’avancer collectivement en plaçant le consommateur au cœur de notre projet bio. Nos 6 magasins Biocoop rassemblent 1 700 coopérateurs consommateurs et salariés. »

 

Michel Baunard, sociétaire salarié du magasin Biocoop Graine de Bio (29)

« Je travaille au sein du magasin Biocoop Graine de Bio depuis plus de quatre ans. Ce que j’ai apprécié chez Biocoop, c’est que les salariés peuvent eux aussi participer aux débats sur la stratégie du réseau et donner leur avis. De retour des réunions politiques, je reviens encore plus motivé car mon travail au quotidien prend tout son sens. J’essaye d’inciter mes collègues à devenir eux aussi sociétaires salariés ! »

 

Nadège Reddad, administratrice des sociétaires salariés de Biocoop SA Coop

« Biocoop, une coopérative circulaire et complète de par ses acteurs qui en font sa force : filière agricole, salariés, magasins, consommateurs…, chacun peut participer à l’évolution de la coopérative, à ses choix stratégiques, à son engagement dans la société et à son ancrage dans un monde en transition. L’humain et le monde du vivant se retrouvent au cœur de nos échanges. »

Vincent Dorbec, salarié du groupement de producteur Cabso, dans le Sud-Ouest

« Je suis devenu sociétaire de Biocoop dès que j’ai pu. La participation des salariés des groupements agricoles de la coopérative Biocoop favorise la richesse des débats par l’apport d’un point de vue légèrement différent de celui des salariés des magasins et de Biocoop SA. »

Propos recueillis  par Pascale Solana

 

Retrouvez le dossier « Quand le coopératif réenchante l’entreprise » dans CULTURE(S)BIO n°94, magazine offert par votre magasin Biocoop, dans la limite des stocks disponibles, ou à télécharger sur Biocoop.fr

 

 

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